Les effets des recherches et sciences participatives : quels effets pour les participant·es et l’action publique ?
Mercredi 4 septembre, à l’Université Paris Nanterre, les étudiants du CMI – Territoires, Transitions, Participation du département de géographie de l’Université Paris Nanterre, en partenariat avec les chercheurs du chantier « Collaborations sciences-société » de l’UMR 7218 LAVUE, de la Cabane de la Recherche et du Learning Planet Institute, ont organisé une journée d’étude sur les effets des recherches et sciences participatives sur l’action publique et les participants. Pour une fois, la parole a été donnée aux acteurs non professionnels de la recherche.
À partir des témoignages de Stéphane Berdoulet de l’association Halage, Clémentine Delval de Récréations Urbaines, Jérémy Louis de la Fédération nationale des centres sociaux, Pierre Barrois (association Asterya), Bénédicte Madelin de la Coordination nationale Pas Sans Nous, Ema Drouin de l’association Deuxième Groupe d’Intervention et Ida Tesla de l’association Pih-Poh, nous avons pu interroger collectivement les intérêts et limites des collaborations entre chercheurs et acteurs associatifs.
Dans un contexte de défiance relative vis-à-vis des savoirs scientifiques, les différentes interventions soulignent l’intérêt des acteurs associatifs à travailler avec des chercheurs et chercheuses. Avant même de parler de l’enjeu de légitimation de leur action, ils et elles ont mis en avant la curiosité intellectuelle qui les anime.
Bien que tous s’accordent sur la difficulté à mesurer leur influence sur les politiques publiques, dépendant largement des jeux d’acteurs locaux, certains soulignent que le travail avec les chercheurs permet une meilleure compréhension des configurations locales. Cela contribue largement au développement de l’esprit critique des membres des associations et parfois au renforcement de leur pouvoir d’agir.
Bien sûr, ces collaborations sont souvent freinées par la faiblesse des moyens dédiés aux acteurs associatifs pour contribuer à ces recherches. Bien souvent, cela repose sur du bénévolat, renforçant des phénomènes de domination déjà préexistants entre chercheurs et acteurs non professionnels de la recherche.
Enfin, tous les acteurs, qu’ils soient chercheurs professionnels ou non, ont souligné l’importance de continuer à développer ce type de projet tout en clarifiant les rôles et les conditions d’exercice afin de garantir l’autonomie de chacune des parties.
Un compte rendu de la journée sera prochainement rendu public. En attendant, l’ensemble des membres de la Cabane de la Recherche, de l’UMR 7218 LAVUE et les étudiants du CMI – Territoires, Transitions, Participation remercient l’ensemble des acteurs associatifs et chercheurs pour leur participation.